Dans le monde de l'imagerie, bon nombre des techniques utilisées ne sont pas, tout compte fait, liées à la seule médecine, la preuve en étant les nombreuses applications qu'on leur connaît dans d'autres domaines: L'utilisation des rayons X dans les aéroports est connue de tous les voyageurs; la résonance magnétique nucléaire (RMN), coeur de l'IRM, est une des grandes méthodes d'analyse des matériaux, et l'usage des ultrasons ne se limite certainement pas à l'échographie médicale. En radiothérapie par contre, physique et biologie sont intimement liées, ce qui marque sans doute la différence entre une démarche diagnostique et une action thérapeutique. Il convient alors d'avertir ici le lecteur de ce que, malgré cette forte imbrication des deux disciplines, ce sont uniquement les aspects physiques qui seront développés dans le présent sujet. Comme partout au travers de ce site internet nous parlerons de "la physique de la radiothérapie", ou plus modestement encore de "physique pour la radiothérapie" puisqu'il n'est pas question de prétendre à l'exhaustivité. On ne pourra pas bien sûr (le contraire serait paradoxal) éviter de parler de cellules, de tissus ou d'organes, comme ce sera le cas en grande partie au chapitre I, mais ce sera au mieux pour aiguiller le lecteur intéressé vers des sites plus spécialement consacrés aux pathologies et tous autres aspects médicaux.
La radiothérapie se partage en deux branches assez distinctes: La téléthérapie d'une part, et la brachythérapie, ou curiethérapie, d'autre part ("brachythérapie" est plutôt anglo-saxon mais se voit de plus en plus adopté par les francophones). La téléthérapie se sert de faisceaux générés à distance, soit par des appareils de type accélérateurs, soit au départ de sources radioactives. Dans "brachythérapie" ,le préfixe brachy- vient du grec et veut dire "court", ce qui évoque une thérapie de contact où de petits conteneurs radioactifs sont placés tout contre ou au sein-même de la zone à traiter. C'est surtout la téléthérapie qui sera développée aux chapitres II et suivants.